Ville du futur en 2050: à quoi elle ressemblera ?

Ville du futur en 2050: à quoi elle ressemblera ?

Non Par Jean Luc Godard

D’après les estimations de l’ONU,  66% de la population mondiale vivront en zone urbaine en 2050. De ce fait, il serait fort probable que dans ce futur proche, la disposition des plus grandes agglomérations ne seraient plus telle qu’on connaisse aujourd’hui.

 Pour ceux qui prévoient à quoi ressemblera une ville du futur, l’utopie et la réalité probable s’entremêlent. Certains parlent par exemple de voiture volante, tandis que d’autres imaginent une ville entièrement autosuffisante.

Concernant la France en particulier, les objectifs de l’Etat visent à atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre. Et pour y parvenir, les autorités prévoient l’arrêt total de l’exploitation du nucléaire et de l’énergie fossile avant 2035.

La typologie d’une ville en 2050

Les changements ressentis en terme de géographie urbaine

Une ville autosuffisante en énergie

En 2050, l’autoconsommation ne concernerait plus que quelques foyers mais l’intégralité des habitants de la ville. Déjà, les bâtiments type BEPOS (bâtiment à énergie positive) fourniront le surplus d’énergie qu’ils produisent à ses voisinages. Et pour combler le manque, aux alentours de la ville il y a aurait des parcs éoliens et des champs photovoltaïques.

Pour optimiser encore plus les besoins en énergie d’une ville du futur, des solutions seraient probablement trouver en ce qui concerne la surconsommation des dispositifs de chauffage. Outre l’éolienne et le solaire, les villes tendront aussi à exploiter la biométhanisation et du biocarburant.

Des bâtiments à haute performance énergétique

En 2050, la RT2012 et le label BEPOS+ effinergie 2017 seraient quasiment obsolètes. En effet, presque tous les bâtiments seraient à haute performance énergétique. Entièrement isolé, dans chaque logement il n’y aurait presque plus de déperdition de chaleur.

A part cela, il serait aussi probable de voir  en 2050 des grattes ciel pivotantes. Suivant la position du soleil, ces immeubles peuvent se déplacer. Grâce à ce dispositif donc, chaque bâtiment pourrait pleinement profiter de la chaleur solaire ce qui réduirait considérablement les besoins en chauffage.

Le développement de l’agriculture urbaine

Quand on sera en 2050, les villes ne sont pas seulement autosuffisantes en énergie. En parallèle, elles produiront également leurs propres produits agricoles. Déjà en phase d’expérimentation dans plusieurs villes, l’agriculture urbaine et périurbaine ou AUP serait 15 fois plus productif qu’une exploitation agricole en zone rurale. A titre de référence, un mètre carré de potager urbain pourrait produire jusqu’à 20kg de légumes par an.

Selon les estimations l’AUP permettrait de nourrir au moins 10% d’une population urbaine pendant toute une année. Aussi outre l’agriculture, dans le futur, l’élevage en milieu urbain connaitrait aussi un important essor.  

Le transport

Absence de voiture à moteur à combustion

 Dans une ville où il y a zéro émission de CO2, il n’y aurait plus de place pour les voitures à essence ou qui fonctionnent avec du gasoil. Même les voitures hybrides seront écartées de la circulation. Dans l’intégralité donc, dans un trafic du futur, on ne croiserait plus que des véhicules électriques. Aussi, en 2050, en circulation, il y aurait probablement plus de voitures autonomes que de voitures conduites par une personne. Niveau deux roues, les motos, les vélos et les trottinettes électriques seraient les plus prisés.

Expansion de l’usage des drones

Comme on voit dans les films de science-fiction, on s’imaginerait qu’il y aurait des voitures volantes en 2050. En partie, ce ne serait pas une utopie, par contre, ça ne se passerait pas toutefois comme on l’imagine. D’après les prévisions, il y aurait une sorte de transport bimodal d’un nouveau genre (drone/voiture). De son immeuble, une personne pourrait voyager dans une voiture soutenue par des quadricoptères. Par la suite, elle serait déposée dans un endroit donner et le conducteur se met ensuite au volant pour se rendre dans sa destination finale.

Outre cet usage, les drones seraient aussi de plus en plus utilisés en matière de transport de marchandise. Que vous commandiez sur Amazon ou chez Mcdo, vous pourriez être livré par le biais d’un drone. D’ailleurs, ce tout nouveau mode de livraison est actuellement en phase d’expérimentation.

La vie sociale

Une ville totalement connectée

Actuellement, on vit déjà dans un monde très connecté. Mais en 2050 ce serait encore plus conséquent. Outre les montres, les lunettes et les smartphones ultra intelligents, certains dispositifs technologiques pourraient être directement implantés dans le corps humain.

Des milliers de robot au service de l’homme

Les robots sont l’avenir et en 2050, ils seront potentiellement ultra performants. Outre la main d’œuvre et l’assistance au quotidien de plus en plus de foyers auront également des robots de compagnies.

Quelques exemples de villes qui reflètent déjà le futur

Si 2050 est encore très loin, il existe aujourd’hui des villes qui commencent à refléter ce futur. Parmi les plus connues on peut citer :

  • Masdar : pas très loin d’Abu Dabi, c’est une ville qui est implantée dans le désert. Néanmoins, une fois sa construction achevée, elle sera entièrement autonome. D’après les estimations, elle pourrait accueillir jusqu’à 50 000 habitants.
  • La Bretagne : actuellement, des plus en plus de petites villes dans cette région se prépare à devenir entièrement autonome en énergie. Pour cela, les habitants exploitent principalement l’énergie solaire, l’éolienne et le biogaz.
  • Vancouver : cette ville du Canada ne compte pas attendre 2050 pour être autosuffisante en énergie. Actuellement, elle produit près de 90% de l’énergie qu’elle consomme. Outre les champs photovoltaïque et les parcs éoliens Vancouver exploite aussi la marémotrices qui est potentiellement une source d’énergie intéressante.
  •   Reykjavik : cette capitale d’Island fonctionne aujourd’hui à 100% avec de l’énergie verte. Principalement, elle utilise la géothermie et l’hydro-électricité pour s’alimenter en énergie. Côté transport, la ville s’oriente aussi de plus en plus pour les moyens de transport à zéro émission carbone.